Iată ce ascund Traian Băsescu și camarilla sa din parchete sau servicii secrete ep.2

 Viktor Bout – Dosar complet de crimă organizată și terorism în limba franceză

Episodul II

La „surprise” feinte de l’ancien responsable de l’anti-terrorisme, on l’avait déjà eue en septembre 1996, date à laquelle un journal américain avait montré, exemples à l’appui, le soutien du gouvernement à la mouvance islamiste d’europe centrale. A l’époque personne n’en n’avait mesuré les conséquences. Les russes étaient partis de l’Afghanistan, et les talibans commençaient leur règne de terreur. Dans les Balkans, il est déjà grand temps de s’apercevoir des dégâts et de la méprise. Les américains ont déversé des millions de dollars pour soutenir des groupes d’extrémistes dangereux. Il n’empêche : en Afghanistan, on était déjà en train de refaire pareil dès la mi-90. L’Alliance du Nord défaite en 1996 par les Talibans a bénéficié d’un chef charismatiique qui cachait la forêt des autres dirigeants, qui n’étaient que des chefs de guerre locaux que seul l’argent intéressait. Même le propre frère de Massoud tournera mal (en acceptant toute la corruption de son pays et en y participant largement). Un homme a manigancé tout ça et s’est trompé sur toute la ligne, „le protégé” de Zginew Brzezinski. Ses erreurs manifestes favorisent sur place l’arrivée de mercenaires de tous poils et les trafics en tous genre. Une circulation folle d’armes légères va alors envahir le monde : la Russie effondrée avait fait des stocks faramineux, ses satellites pire encore (par crainte d”une invasion on a avait disséminé partout en Yougoslavie comme en Albanie) : il faut bien les retrouver quelque part. Les américains, en puisant dedans, équipent donc à moindre frais leurs nouveaux alliés des vestiges de l’armée russe. La kalachnikov devient l’arme la plus répandue. Un homme fait voler tout ça et en sème partout : Victor Bout. Le logisticien de l’horreur, qui va en disséminer partout, en Afrique et au Moyen et Proche Orient. Quinze années plus tard, on les retrouvent disséminées dans les banlieues des grandes villes européennes.         

 Le système instauré par Viktor Bout est particulièrement au point. „Ces avions transportent des armes à travers la Croatie pour les musulmans en Bosnie, mais en raison de la détérioration des relations entre la Croatie et Bosnie musulmane, le gouvernement croate suspend les vols et et stocke sous surveilllance 120 tonnes d’armes. Dans le même temps, des hélicoptères lourds russes loués apportent plus directement des armes à la Bosnie musulmane. Des agents du gouvernement autrichien découvrent que la Third World Relief Agency (TWRA) est à l’origine du financement de l’ensemble de ces expéditions. Elle travaille avec Hasan Cengic, un imam radical qui est aussi un fonctionnaire du gouvernement de Bosnie. La TWRA et Cengic vont alors passer par d’autres voies. L’année suivante, le gouvernement allemand tombe sur un projet d’armes illégales en cours de négociation en Allemagne par les musulmans bosniaques et des marchands d’armes turcs, et arrête environ 30 personnes. TWRA a été l’intermédiaire financier de la transaction. Mais en dépit de l’exposition des TWRA comme un fontd de charité, pas un gouvernement ne prend des mesures contre elle, et elle continuera à être le principal véhicule par lequel la Bosnie musulmane se fournit en armes illégales”. En somme, on se doute du procédé, mais on ne fait rien pour l’empêcher… cette inertie va provoquer des ravages.

 Le 22 septembre 1996, un journal américain plutôt conservateur, le Washington Post, expose toute l’affaire, en citant les 350 millions de dollars qui ont servi aux transferts, et explique qu’à la tête du réseau figure un ex-diplomate indonésien, Elfatih Hassanein (ici à droite), qui a créé en 1987 l’agence qui détourne les aides. Malaise diplomatique évident à Washington. Car la filière remonte plus haut et atteint directement le gouvernement bosniaque : „un banquier de l’Ouest en Autriche affirme qu’Hassanein n’est que le „grand argentier” du président bosniaque Alija Izetbegovic. „Si la gouvernement de Bosnie dit „nous avons besoin de la farine”, „il court après la farine”. „Si il dit nous avons besoin d’armes, il court après les armes”. A la tête de la TWRA on trouve Hasan Cengic, Irfan Ljevakovic, Husein Zivalj et Dervis Djurdjevic, tous membres du SDA, le pari présidentiel ! Parmi les donateurs : l’Iran, le Soudan, et la (très) généreuse Arabie Saoudite, mais aussi un homme riche, dénommé Ben Laden, note le Washington Post. Or, au même moment, ce dernier commence à s’en prendre aux intérêts américains en tuant deux touristes au Yemen. A l’été 1991, il a été briévement arrêté puis relâché par l’Arabie Saoudite pour avoir dénoncé la présence de soldats US sur le territoire : bref, l’ancien allié des américains se forge (ou on lui forge !) une nouvelle vie… et s’expatrie au Soudan, où il pose au milieu des dirigeants du pays.

 L’argent américain coule à flots cependant pour approvisionner la Bosnie, sans aucun contrôle de son utilisation : „une étude ultérieure du gouvernement bosniaque, avec l’aide de l’Ouest et des agences de renseignement permettra de déterminer qu’au moins 2,5 milliards de dollars ont été versés à la TWRA en Bosnie entre 1992 et 1995”. Que ne ferait-on pas pour freiner le communisme, cette grande peur restée très vive aux USA. On est prêt à tout pour ça ,et comme en Afghanistan, à s’allier aux musulmans les plus extrêmes. L’étrange noria des avions de Victor Bout s’explique d’autant plus. Selon le Post également, l’administration Clinton aurait fermé les yeux sur les agissements d’Hassanein…. „Un diplomate occidental de haut rang de la région a dit que l’administration Clinton était au courant à partir de 1993 des activités de la Third World Relief Agency. Pourtant, les États-Unis n’ont pas pris de mesures pour arrêter ses achats de collecte de fonds, en grande partie en raison de la sympathie de l’administration pour les gouvernements musulmans et de l’ambivalence sur le maintien de l’embargo sur les armes”.

 En résumé, Clinton, en 1993, soutient (sans trop le montrer bien sûr) l’extrémisme islamique et… Ben Laden en Europe Centrale ! Les Etats-Unis, via les avions de Victor Bout, détournent ouvertement l’embargo de l’ONU sur les armes à la Bosnie ! Et leur faculté à ne pas afficher de références américaines sur leurs fuselages aide bien les Etats-Unis. Tout ce fait discrètement, vu que dans les ambassades tout le monde est au courant mais que personne ne dénonce les faits. „On nous a dit [par Washington] d’y regarder, mais que ça ne les gênait pas”, a déclaré un diplomate. „La Bosnie tentait d’obtenir des armes de tout le monde, et nous ne l’aidions pas beaucoup. Le moins qu’on puisse faire était de faire marche arrière. Nous avons donc fait marche arrière.” Un diplomate bien amer sur la suite des événements : „Il a reconnu que l’administration Clinton, maintenant qu’elle essaye de ramener la paix en Bosnie, est troublée par l’influence acquise par les musulmans jusqu’à-boutistes de Bosnie dans leur travail avec leur agence. „C’est un inconvénient majeur, a -t-il dit”… Les Etats-Unis, boutefeux et après pompiers des Balkans… et la diplomatie européenne qui fermait les yeux ! Clinton, dans les Balkans, a joué aux échecs en ne prenant pas les bons pions.

 En Europe, donc, mais aussi ailleurs, en retour, car le phénomène va essaimer. Les fêlés islamistes des Balkans vont eux aussi aller combattre le communisme….en Afghanistan ! Le 11 décembre 1995 encore, le journal anglais London Times montre une photo sidérante de brigade islamiste armée en uniforme blanc (?), la Brigade d’Al Muwafaq, des „mudjahidines” bosniaques, dans lequel un auteur d’article reconnaît la touche de Zalmay Khalilzad, „le protégé” de Zginew Brzezinski, l’homme alors qui décide de tout à la place de Carter… Zalmay Khalilzad deviendra plus tard le stratège en chef de la guerre… en Afghanistan, bien à l’aise au milieu du nid de faucons autour de Cheney ! Conseiller de l’Unocal, rongé par les extrémistes islamistes et signataire du Project for the New American Century (PNAC) ! Il avait conseillé avec ses amis à Clinton, déjà, d’enlever Saddam de son poste  ! Sous sa houlette, va se dessiner le profil catastrophique des années à venir. Gag ultime de ces „investissements” clintoniens dans le djihadisme : un membre de la brigade d’Al Muwafaq, qui n’est autre qu’Ahmed Ressam, sera retrouvé en 1999 arrêté en train d’élaborer un complot contre l’aéroport de Los Angeles sous le nom de Beni Antoine Noris… et sera jugé en 2005, il sera rejugé en 2007 et condamné à nouveau à 22 ans de prison. „Membre du réseau d’Oussama ben Laden, Ahmed Ressam avait commencé, après son arrestation, par devenir une importante source d’informations pour les policiers américains, britanniques, canadiens et allemands dans leur traque de terroristes” dit la presse canadienne, en ne citant rien de son origine „d’algérien bosniaque” : rien ne doit être rappelé du soutien américain à Al Muwafaq… l’homme était très certainement un informateur depuis toujours, mais paie une décision arbitraire pour des tas de raisons. A nous rappeler fortement un autre, venu en Inde faire des repérages photographiques à Mumbaï pour la CIA et jeté depuis en prison, à vie : David Headley.

 Burr et Collins, dans leur excellent „Alms for Jihad,”(Cambridge University Press, 2006) résument ainsi le procédé mis en place et le trafic d’armes : au milieu, il y a aussi des banques. „La TWRA est basée à Vienne, en Autriche et Izetbegovic apportait des garanties personnellement là-bas pour Hassanein auprès des banques .Très vite, des mitrailleuses, des missiles et autres armes vont être expédiés dans des conteneurs en Bosnie siglés comme „aide humanitaire. ” Hassanein est membre du parti du gouvernement du Soudan et un disciple du haut chef soudanais Hassan al-Turabi. Tout comme al-Turabi, il travaille avec Ben Laden et le „Cheikh aveugle », le Sheikh Omar Abdel-Rahman. Il devient le principal agent en Europe pour la commercialisation et la vente de cassettes vidéo et audio des sermons d’Abdul-Rahman. En Mars 1992, le gouvernement soudanais lui donne un passeport diplomatique, et il l’utilise de manière illégale pour le transport de grandes quantités de trésorerie provenant de l’Autriche en Bosnie sans être fouillé”. Or, parmi les containers, figuraient ceux en bonne place ceux de l’USAID, dont on a eu de cesse ici d’expliquer la nature… pour le moins dérangeante, sinon embarrassante.

 Tout le système fonctionne parfaitement, les banques lavent consciencieusement l’argent sale du trafic qui mêle armes et drogue. Et ne pensez pas que la filière se soit subitement arrêtée après 2001… le 5 octobre 2005, nouveau coup de tonnerre dans le ciel des Balkans en effet : on apprend ce jour-là la disparition de 200 000 AK47, soit 99 tonnes d’armement, qui étaient partis de Bosnie dans 4 avions de l’inévitable Victor Bout… les avions ont chargé les armes, sur une base US de Bosnie, se sont envolés et ne sont jamais atterris en Irak où ils étaient attendus… par les gens du Pentagone. Les avions étaient bien ceux d’Aerocom, l’une des sociétés de Viktor Bout. Selon le Daily Mirror”les chefs de la défense américaine ont engagé une firme américaine pour transporter les armes, dans les années 90 de Bosnie, vers l’ Irak. Mais les contrôleurs du trafic aérien à Bagdad n’ont pas retrouvé d’antécédents de vols, qui aurait eu lieu cette fois entre juillet 2004 et juillet 2005. Le porte-parole des forces de coalition a confirmé qu’ils n’avaient pas reçu „toutes les armes de Bosnie » et a ajouté qu’ils n’étaient « pas au courant de tous les achats pour l’Irak à partir de la Bosnie ». L’OTAN et des responsables américains ont déjà exprimé la crainte que les armes vendues par États-Unis, les entreprises britanniques et la suisse – soient passées aux insurgés”. Incroyable aveu d’une gestion pifométrique de leurs stocks et de leurs transports ! On a réussi à égarer en plein conflit 200 000 kalachnikovs ! Egarées dans la nature ! On note aussitôt que cela correspond aussi à une rupture nette entre le marchand d’armes et ses protecteurs américains. A t-il voulu jouer trop gros ?Toujours est-il qu’après ce fameux 5 octobre 2005, le discours des américains vis à vis de Viktor Bout va changer du tout au tout. Les cent tonnes de trop, celles qui restent en travers d”un Pentagone berné sont une partie de l’explication du revirement…. Ici, en France, quand on ouvre son journal télévisé, en 2010 et qu’on y apprend que pour une attaque de Banque on a sorti ce genre d’arsenal et tiré sur la Police avec ou sur la population, il y a de quoi se poser quelques questions sur l’incompétence ou l’irresponsabilité américaine sur la question !

 J’avais déjà tiré la sonnette d’Alarme en novembre 2007 ici-même : „Au marché noir de Baghdad, un fusil d’assaut AK 47 est vendu 25 dollars, un fusil léger américain modèle M-16, 84 dollars, un lance-roquette RPG-7, 350 dollars, et une mitrailleuse lourde anglaise Tommy à cylindre 42 dollars. On est loin, très loin, des tarifs annoncés aux contribuables américains. En France, on trouve des RPG-7 et 54 Kalachnikovs quand les policiers dénichent une cache de grand banditisme dans le Var. L’engin idéal pour s’attaquer aux convoyeurs de fond. L’essaimage irakien a des retombées jusque chez nous, contrairement à certains lecteurs d’Agoravox qui voudraient circonscrire le conflit à ses simples frontières. Un article récent assez effrayant du Monde indique que l’armement des banlieues françaises est loin d’avoir cessé. À la base, on retrouve les fuites d’armes du Kosovo. À la tête du trafic, un Croate, Radomic Micic, 42 ans, surnommé „Mitza” et deux Bosniaques, toujours en fuite. Leur stock d’armes impressionnant était planqué à Buverchy, un petit village discret de la Somme. Des armes et des „complets croates”, ce qui signifie des faux papiers. Extrêmement inquiétant pour la politique intérieure française.” On note l’origine du trafic : c’est bien des Balkans, et le système est le même que pour les cent tonnes envolées : des gens fabriquent des faux papiers d’exportation, ceux avec lesquels l’Europe a réussi à alimenter les deux belligérants durant la monstrueuse guerre Irak-Iran.

 Le Monde découvre avec effroi l’affaire lors du procès de Micic le 21 novembre : „Il faut décrypter un sabir codé, et le président de la 13e chambre du tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Jean-Dominique Launay, s’y attache, ce 13 novembre, avec une infinie patience. – „Votre interlocuteur vous dit : „Elle est grande, très belle, cinq têtes.” Ça veut dire quoi cinq têtes ?” – „Cinq têtes, c’est 500 euros.” – „La lettre K désigne un kalachnikov ?” – „Oui, mais parfois ça peut être calibre.” – „Il dit aussi : „Les 6.35 et les 7.65, c’est des beaux trucs, il y en a la quantité que tu veux.” Vous, vous lui réclamez deux complets croates. C’est quoi des complets croates ?” – „Des faux papiers”, soupire à la barre Ramiz Tursunovic. Quatre jours durant, M. Launay passe en revue les pages et les pages d’écoutes téléphoniques qui ont permis l’arrestation en France, en trois vagues, de 2003 à 2005, de quinze hommes et une femme originaires des Balkans, soupçonnés d’avoir alimenté un trafic d’armes en banlieue parisienne. Un procès exemplaire a estimé la substitut du procureur, Camille Palluel. Car rare. „Pour une fois, quasi unique, vous avez à connaître des réseaux d’approvisionnement et d’écoulement de ces armes”, a-t-elle souligné aux juges. Des armes de guerre que l’on trouve dans le milieu du grand banditisme mais aussi, de plus en plus fréquemment, dans les banlieues. Et l’ancienne Yougoslavie est aujourd’hui devenue l’une des principales filières d’approvisionnement. ” Le 25 juin 2010, trois ans après, le Figaro retrouve enfin la filière… en France, ces dernières semaines, les „fameuses” Kalachnikov ont „parlé”, et enlevé la vie à une jeune maman policière, Aurélie Fouquet, que beaucoup ont déjà oublié.

 Dans leur thèse de III eme cycle sur les „Zones de non droit dans la République Française, mythes et réalités”, sortie en 2002, Xavier Raufer (Christian de Bongain) et François Haut avaient déjà reconnus et la dissémination et les modèles utilisés. „A Béziers, le 2 Septembre 2001, après une perquisition chez Salir Bghioua, le criminel qui avait attaqué un fourgon de police au lance-roquette et tué au fusil d’assaut le directeur de cabinet du maire de Béziers, on trouvait un vrai équipement de mercenaire : fusils d’assaut, fusils à pompe, lance-roquette en provenance des balkans. Le 11 octobre, un AK 47, trois chargeurs et une lunette de visée pour fusil étaient retrouvés dans la cité des 4000 à la Courneuve. Début novembre, la police découvrait dans les parties communes d’une cité d’Epinay-sur-Seine une grenade défensive, un pistolet mitrailleur et plusieurs chargeurs. Ces armes de guerre proviennent le plus souvent de Yougoslavie. Elles prolifèrent de façon très inquiétante et nourrissent le grand banditisme qui les utilise notamment pour attaquer les transporteur de fonds. Le 23 mai 2002, le braquage manqué d’un fourgon de la Brink’s à Emerainville (Seine-et-Marne) permettait à la police de mettre la main sur un arsenal impressionnant lance-roquettes, fusils d’assaut de type Kalachnikov (AK 47), pistolets automatiques, munitions de gros calibres à profusion. Les attaques de fourgon, comme un grand nombre de hold-up se font désormais avec armes et parfois uniformes de guerre”. Les deux auteurs sont connus pour leurs sympathies pour l’extrême droite : le premier a été en 1971 membre du Conseil national d’Ordre nouveau, et le second est un ancien d’Occident et du Front national. Le premier a édité plusieurs ouvrages avec Alain Bauer, conseiller présidentiel et gérant d’une société de sécurité. Tous a dénoncer les trafics, mais certains à vivre sur la crainte que cela inspire… A la télévision française, „Envoyé Spécial” avait évoqué le problème des armes en banlieue….

 Pour ajouter à la facilité actuelle à trouver des armes, l’annonce le 8 septembre dernier de la découverte d’un arsenal en Angleterre chez un particulier, Graham Lane, de Worcester, un électricien responsable d’un club de tir, comportant roquettes, canon et obus est plus qu’inquiétant en effet : „tous achetés sur Internet”, déclare à la presse le „hobbyste” des armes… Pire encore en septembre 2010 avec la lecture d’un très inquiétant rapport en provenance du Mexique cette fois, où se passe une véritable guerre entre les cartels et le pouvoir. „Un nouveau rapport détaille l’abondance des armes américaines livrées aux cartels – et l’insuffisance des efforts américains visant à mettre fin à ce trafic illicite. Selon les auteurs, Colby Goodman et Michel Marizco, au moins 62 800 et au plus 80 000 armes à feu confisquées par les autorités mexicaines à partir de décembre 2006 jusque Février 2010 provenaient des États-Unis. Les armes passent en contrebande à travers la frontière à un taux pouvant aller jusqu’à 5 000 par an. Les deux variétés les plus utilisées sont des fusils d’assaut : l’AK-47 fabriqué en Roumanie et des clones de Bushmaster AR-15 (…) Plus de 2.000 policiers et des agents fédéraux sont parmi les 28.000 tués liés à la drogue et à la violence dans ces quatre dernières années. Selon Goodman et Marizco, dont le travail a été commandité par le Centre Woodrow Wilson et l’Université de San Diego, une seule armurerie de Houston a fourni en 15 mois 339 armes d’assaut, des fusils et des pistolets pour des acheteurs qui ont été responsables de la mort de 18 mexicains, policiers et civils. Quelque 7 000 magasins vendent des armes le long de la frontière américano-mexicaine. Ils ne sont pas tenus d’informer les autorités, même si une personne achète des dizaines d’armes d’assaut dans une courte période. pour l’exercice 2009, les agents des États-Unis ont révoqué les licences de 11 magasins seulement pour violation de la législation. Une fois les armes achetées – généralement par des hommes de paille, des acheteurs agissant au nom d’ intermédiaires des cartels – elles sont facilement écoulés dans le trafic à travers le frontière”.

 Le rapport accablant pousse loin son investigation. „Connu comme le „cuerno de chivo”, ou „la „corne de bouc”, pour son chargeur en forme de banane, les autorités mexicaines disent aussi que divers types d’AK-47 sont fréquemment saisis par les militaires mexicains et les forces de police. Jesse, un ancien trafiquant du cartel de Sinaloa a déclaré aux auteurs que des AK-47 sont très appréciés, en particulier ceux qui sont équipés avec un „underfolder ” (crosse repliable), au lieu du montage avec crosse normale, ce qui rend les plus courts, plus dissimulables, et sont très demandés par les trafiquants. „La plupart des AK-47 roumains qui ont trouvé leur chemin vers le Mexique ont été importés aux USA via l’Europe, déclarés comme une arme à feu complète ou en partie, ou sous forme de kit, malgré l’interdiction américaine sur l’importation de fusils d’ assaut semi-automatiques. D’autres types de fusils AK-47 ont également été récupérés en 2009. Par exemple, le Mexique a saisi 281 AK-47 chinoises de Norincodu 1er janvier au 30 juin 2009 (…) En plus les trafiquants essaient d’obtenir des chargeurs de calibre 7.62x39mm à tambour et des magazins de 50, 75 ou 100 munitions pour AK-47 à partir des États-Unis, beaucoup de dces chargeurs étant associés à des poursuites judiciaires à Tijuana”. C’est bien tout un système laxiste sur les armes qui permet cette effroyable dissémination ! On trouve en effet là-bas une Norinco AK-47 84S pour 1200-1700 dollars ; facilement… sur le net.

 Récemment, la découverte d’une cache en Belgique contenant des Kalachnikovs mais surtout des quantités importantes de Semtex ont ravivé les craintes d’un attentat majeur en Europe : selon les paroles du procureur de Liège, décrivant le poids des explosifs supposés dans la nature, elles peuvent être justifiées, en effet.

 

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